Henri Kox se distancie des allégations infondées du SNPGL

C'est avec stupéfaction et déception que Henri Kox, ministre de la Sécurité intérieure, a pris note des affirmations infondées du SNPGL dans leur communiqué du 8 février 2021.

Le ministre de la Sécurité intérieure regrette les attaques injustifiées du SNPGL ainsi que les propos outranciers tenus dans le communiqué. Ces propos ne sont pas dignes d'un syndicat de police et ne sont certainement pas en accord avec le code de déontologie adopté par la police qui prône le respect et le dialogue.

Le ministre rappelle qu'il plaide pour un dialogue ouvert et constructif, notamment avec les syndicats et ne peut que regretter que ce communiqué s'en éloigne fortement.

Le communiqué du SNPGL ne fait que jeter de l'huile sur le feu et n'ajoute aucune plus-value à la discussion actuelle. En effet, ce communiqué ne fait que critiquer les mesures prises ou les solutions esquissées sans faire la moindre proposition. Non seulement ces critiques du syndicat tentent de discréditer le travail du ministre, mais également l'excellent travail effectué sur le terrain par les membres de la police.

Aussi, le communiqué teinté de demis-vérités, omet des détails et explications les plus élémentaires quant aux différents projets ou dispositifs, pourtant nécessaires à la compréhension des intentions et de la volonté engagée du ministre à apporter des solutions viables et satisfaisantes. Ainsi:

Concernant les effectifs de police opérant dans le quartier de la gare, la situation se résume de manière suivante:

  • Une cinquantaine* de policiers en uniforme (chefs compris) affectés aux 3 unités couvrant le territoire gare/Hollerich/Bonnevoie répartis sur 2, respectivement 3 roulements;
  • Une vingtaine* de policiers en uniforme détachés, en renfort aux 3 unités couvrant le territoire gare/Hollerich/Bonnevoie répartis sur 3 roulements;
  • 4-5 membres du personnel à statut civil travaillant en tant que support aux personnels en uniforme;
  • 8 policiers du Service de police judiciaire en civil;
  • 2 maîtres-chiens 16/7 => ± 4 par jour.

À cela s'ajoutent les quelques 120 policiers en uniforme du CR3 de Verlorenkost qui couvrent l'ensemble du territoire de la capitale, dont également les quartiers de la gare/Hollerich/Bonnevoie.

De même, la SNPGL n'est pas sans savoir que la police grand-ducale a enregistré de nombreux succès en matière de lutte contre les drogues illicites depuis le début 2021. Notamment: 17 arrestations en janvier, dont 8 sur le territoire de la capitale, et 3 arrestations en février, dont 2 à Luxembourg-Ville.

Quant au travail effectué sur le terrain, ci-dessous un tableau établi par les fonctionnaires concernés:

Janvier - semaine

Nombres contrôles

Moyenne patrouilles estimées par

jour sur base des contrôles

04.01.2020

91

13

11.01.2020

94

13

18.01.2020

97

14

25.01.2020

88

13

TOTAL

370

53

 

 

 

Février - semaine

 

 

01.02.2020

91

13

Le projet pilot 'remise-reprise' lancé dans le commissariat à trois roulements Luxembourg est un projet basé sur le système actuellement en vigueur au sein de la police française. Il convient néanmoins d’expliquer en détail son objet et sa finalité.

Avant son lancement, les autorités judiciaires ont été informées des principes de ce projet. Notamment:

  • alléger les tâches administratives liées aux affaires,
  • éviter les heures supplémentaires excessives lorsqu’un délit ou un crime survient juste avant la fin du service,
  • permettre aux patrouilles en uniforme de rester plus longtemps sur le terrain et donc d'être plus longtemps au service de la population,
  • permettre un gain de temps en ce qui concerne la partie administrative des affaires, et par conséquent avoir la possibilité de traiter plus d'affaires durant le service en cours,
  • faire suivre par courriel, si tel est le souhait dans le futur, le premier acte du PV, notamment la saisine initiale contenant les premiers éléments de l'affaire au parquet ou au juge d'instruction, ce qui permettrait d'accélérer le processus d'inculpation par exemple, et
  • à long terme, créer une sorte de back-office de la police, ainsi il y aurait des équipes uniquement affectées au terrain et d’autres responsables du travail administratif.

Finalement, à propos des 200 nouvelles recrues qui pourraient partir sur le terrain l'année prochaine, des précisions s'avèrent également nécessaires. La formation des policiers-stagiaires a une durée de 2 ans, divisée en une phase théorique, respectivement pratique la première année, et une phase d'initiation pratique la deuxième année. La formation théorique et pratique des prochaines recrues commence en avril de cette année. À l'issue de cette formation, les stagiaires débuteront l'initiation pratique qui les amènera à se rendre dans les différentes unités et à participer aux patrouilles, en principe en tant que troisième membre.

Rappelons, que les stagiaires obtiennent lors de leur deuxième année de stage, le titre d’agent de police judiciaire (APJ) et d’agent de police administrative (APA), et se voient octroyer plus de compétences que les promotions précédentes.

Le ministre est tout à fait conscient de la situation dans le quartier de la gare, ses nombreux déplacements sur le terrain, le dialogue avec la Ville de Luxembourg et les renforts des forces de polices compétentes en témoignent.

Finalement, le ministre rappelle que la solution au problème de la délinquance et du trafic de drogues ne peut qu'être pluridisciplinaire et implique le concours de toute une série d'acteurs.

* un chiffre exact ne peut être donné, car celui-ci varie quotidiennement en fonction des besoins généraux.

Communiqué par le ministère de la Sécurité intérieure

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